Y a-t-il quelque oreille qui ait pitié du faible
Craignant trop la charrue et admirant les fables ?
Y a-t-il quelque oracle qui offre au poète
L’éternité du verbe au-delà de l’esthète ?
Volonté du rêveur dis-moi si tu existes ;
Montre-moi l’illusoire palais qui me résiste
Loin des instants de liesses, dans mes heures de veines.
Dis-le-moi si ma quête n’est qu’aspiration vaine…
En automate vil j’imite mes semblables
Or, au fond de l’argile ils demeurent innombrables,
Tous ces vœux ignorés de l’œil qui me regarde.
Dis-le-moi si tu vois les souhaits que je garde…