Tabouret pyrogravé et teinture naturelle

À part le cours loisirs de restauration de meubles qui m’a permis de restaurer la première chaise de mon ensemble de cuisine, j’ai aussi suivi des séances sur la finition artisanale à l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie. Ces ateliers ont été donnés par Mona Séguin, ébéniste depuis plus de 10 ans et spécialisée dans le décapage et la finition artisanale (Ébénisterie Les Dames du Faubourg). Au programme des sessions : comprendre les différents types de finition qui peuvent être appliquées, des huiles aux vernis, en passant par les peintures à la craie, les pigments végétaux et les teintures naturelles.

Nouveau cours voulait donc dire nouveau projet sur lequel m’exercer. À noter que je n’ai pas construit le tabouret sur lequel j’ai travaillé, il a été fourni en pièces détachés. J’ai donc eu à l’assembler, sabler toutes les pièces pour les préparer à recevoir la finition et appliquer la-dite finition. Cet article commence donc au moment où j’ai déjà assemblé le tabouret et (beaucoup) sablé chacune des pièces.

Suivant la doctrine du « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? », je n’ai pas pu m’empêcher d’ajouter une touche personnelle à ce projet.

Entre 2 cours, j’ai donc ramené le tabouret chez moi pour le pyrograver à partir des motifs de ma série d’œuvres sur le thème des Nuances élémentaires.

J’ai choisi de réaliser des lignes de motifs sur le plateau principal ainsi que sur le plateau secondaire en guise de rappel du thème.

Voici donc le tabouret prêt à être ramené en cours pour la prochaine étape : l’application de la teinture.

Durant la session suivante, j’ai choisi la teinture que je voulais utiliser : le brou de noix. Il s’agit d’une teinture naturelle obtenue à partir de coquilles de noix concassées.

Le brou de noix permet d’obtenir un effet vieilli que je trouve très intéressant, tout en ne cachant pas le veinage du bois.

Le brou de noix se présente sous forme de poudre qu’il faut mélanger à de l’eau chaude. En ajoutant peu d’eau on obtient une couleur plus foncée. On peut diluer davantage pour obtenir une couleur plus claire.

J’ai choisi d’appliquer 2 couches de teinture en insistant sur certaines zones afin de nuancer l’application.

Le travail ne s’est pas arrêté là. Une fois la teinture sèche, j’ai choisi une finition afin de protéger le tabouret et de préserver l’éclat de la couleur.

Pour cette finition, j’avais le choix entre du vernis à l’eau, de l’huile ou du vernis à l’huile.

J’ai choisi le vernis à l’huile car, d’une part le vernis à l’eau n’aurait pas rehaussé les couleurs comme je voulais, d’autre part car l’huile n’apportait pas une touche de brillance suffisante selon ma vision de ce projet.

J’ai appliqué 2 couches de vernis à l’huile en laissant le bois sécher une journée entière puis en sablant l’intégralité du tabouret entre les couches avec un papier de grain 220 afin d’assurer une finition lisse et uniforme.

Les 2 photos ci-contre montrent le résultat final. J’aime la manière dont le brou de noix a imprégné le bois car cette teinture a fait ressortir les motifs naturels de chaque pièce en donnant un bel effet de relief et de mouvement. C’est assurément une teinture naturelle que je garde en tête pour d’autres projets !

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