Variation de rythme + rimes riches – flow de la vie et sismique > refrain + paragraphe
> avoir des points de référence
> des envolées.
Mascarade et cavalcade
> lien avec les rythmiques de la section précédente.
Les thèmes reviennent, les sonorités aussi, les relents existants et toujours persistants, les élans qui existent et qui toujours persistent. Et pourtant quand tout change, tellement reste pareil qu’il est dur de se voir si loin du jour présent ressasser et copier les rituels immuables et inconditionnels qui ne sauveront demain nul rescapé jadis. En avant la mémoire quand tout file trop vite. On s’accroche à demain craignant de perdre hier. Et on rêve au présent qu’on voudrait immobile, figé de cantharides, ô vains spores inutiles face aux mensonges du monde, pourtant si bons, si doux pour l’esprit fatigué et si plein de l’espoir de voir le point final de l’infinie souffrance, multiforme créative, multifacettes Moires, trop amusées d’Atlas qui constamment repousse vers demain le fardeau qui ramène à hier sans répit, sans espace, respiration vidée de tout sens, oxygène carbonique, en feu, on y revient, et poussière on demeure en vivant dans ce monde sans visée, ligne de mire vers les blocages de l’âme qui errera sans fin tant qu’elle verra hier comme le point de repère où baser son futur. L’air est pur au sommet, on manque d’oxygène, on s’affranchit du monde et pourtant on revient sempiternellement aux peurs, appréhensions qui retiennent fermées les portes de lumière qui ne peuvent être ouvertes qu’à deux mains, pleinement, il faut donc tout lâcher. Laisser filer hier pour accueillir demain, un jadis qui s’en va au sommet essentiel où l’être dénoué entreprend le périple terrifiant vers demain, un après radical qui n’a que faire des fers, des ancrages si connus qui pour cela font mal, jusqu’à l’âme mais la peur de lâcher le connu, la crainte viscérale, la perpétuelle terreur d’aller vers l’inconnu qu’il faut pourtant entendre et pour lequel lâcher devient si essentiel, comment aimer le jour ne louant que la nuit? Que garde-t-on à tenir les deux bouts du vieux monde? Et qu’y perd-on enfin lorsqu’il nous faut sauter vers l’après infini d’un être si fini qui ne peut voir le monde au-delà des visières coulées dans le béton des piliers qui s’effondrent et auxquels on veut croire, dans lesquels on veut voir la solution au vide, vortex insaisissable avare de nos doutes et convictions si viles. Tout va vite, trop vite, tout glisse en avant les yeux rivés à hier, il faut aller au loin. Ce qu’on sait nous enterre, et ignore nous libère. Sur la ligne sismique le stoïque se perd et le roseau s’élève. Et l’éther nous accueille pour faire un des étoiles immobiles au loin et mouvantes en l’espace et le secret du monde nous remplira le cœur à mesure que les doigts laissent filer l’hier – il faut vivre l’oubli, faire sens de nos vides, et faire de nos séismes notre seule constance…
W.P.
(Ce texte en écriture automatique m’est apparu en prenant des notes alors que j’écoutais les performances lors d’un événement de slam.)